
Réaction de la CPME à l’intervention du Premier ministre, François Bayrou
Le Premier ministre a, une nouvelle fois, alerté sur la dangerosité de la situation financière de la France, rejoignant les préoccupations de longue date de notre organisation. Il a dressé un panorama catastrophique mais malheureusement exact des dangers qui nous menacent si des décisions radicales ne sont pas prises rapidement.
Pour autant, il est resté beaucoup trop vague sur la réforme de l’action publique, la seule diminution des dépenses ne pouvant en réalité suffire à redresser durablement la situation.
De même, la seule augmentation des taux, évoquée par François Bayrou, ne peut expliquer à elle seule, comme il l’a laissé entendre, les difficultés rencontrées par certains secteurs comme le bâtiment ou l’automobile. La suradministration et l’inflation normative sont également responsables de cette situation, ne l’oublions pas.
Quoi qu’il en soit, la CPME, au nom de ses 350 000 entreprises adhérentes, se positionne clairement dans le camp de « ceux qui cherchent à construire plutôt qu’à détruire la France ». Elle plaidera donc inlassablement pour qu’on rétablisse l’équilibre des finances publiques. Mais surtout, elle rappelle qu’il n’y aura pas de redressement possible sans croissance, ni sans création de valeur par nos entreprises. La France ne peut pas se contenter d’un discours de rigueur : elle doit retrouver un discours de production, d’investissement et de prospérité, en redonnant les moyens aux PME de se développer, d’innover et d’embaucher.
Il est urgent de préparer l’avenir, en réformant notre système social, en allégeant la fiscalité et les normes qui étouffent les entreprises et en utilisant prioritairement l’argent public pour investir en vue d’adapter notre pays aux défis technologiques, écologiques et démographiques.