European SME Day

Au Parlement européen, la CPME appelle l’Europe à réagir

À l’occasion de la 17ᵉ édition de son traditionnel European SME Day, le 24 septembre, la CPME a offert à ses adhérents l’opportunité d’échanger directement avec des eurodéputés issus de tout l’échiquier politique.

Plus d’une trentaine d’adhérents, représentant des secteurs professionnels variés, ont échangé avec Marie Toussaint (Les Verts), marraine de l’événement. Les discussions se sont ensuite poursuivies avec des députés européens des groupes La Gauche, Patriotes pour l’Europe et Socialistes et Démocrates.

Tout au long de cette journée de dialogue, la délégation CPME, conduite par Arnaud Haefelin, vice-Président en charge des affaires européennes, a porté la voix des entrepreneurs français.

Les échanges ont permis de mettre en avant plusieurs priorités :

  • Les relations commerciales avec les États-Unis : les règles stables et partagées ont cédé la place à des rapports de force et à des stratégies de puissance. Le retour du protectionnisme frappe de plein fouet les PME exportatrices, fragilisant leur compétitivité. Dans ce contexte, la CPME a plaidé pour une Europe moins dépendante et plus souveraine, qu’il s’agisse d’industrie, de technologie, d’énergie ou de normes.

    La Confédération appelle Bruxelles à revoir sa politique commerciale, notamment dans le cadre de l’accord UE–États-Unis. Jugeant ce dernier déséquilibré et défavorable aux PME européennes, elle recommande toutefois de l’appliquer avec vigilance afin de limiter une instabilité nuisible aux entreprises.
     
  • La nécessaire simplification des textes européens, en particulier celle de la directive sur le reporting de durabilité (CSRD) : si la CPME et ses adhérents saluent les avancées européennes en matière de réduction des obligations administratives, la Confédération continue à réclamer un véritable « test PME » pour évaluer l’impact concret de chaque nouvelle règle, indispensable pour préserver la compétitivité des petites et moyennes entreprises.
     
  • Cette simplification normative va de pair avec la nécessaire protection des entreprises européennes, menacées par la concurrence déloyale de plateformes asiatiques comme Shein et Temu. Pour contrer cette invasion de colis à bas coût, elle propose l’instauration de droits de douane et de frais de gestion dès 2026.

L’Europe ne peut plus se permettre la naïveté. Un constat partagé par tout l’échiquier politique européen.