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Rentrée économique 2025 : la CPME fixe ses priorités pour les TPE‑PME

À l’approche du vote de confiance du 8 septembre, l’instabilité politique s’ajoute aux tensions internationales et à une conjoncture morose. Pour les petites et moyennes entreprises, ce cocktail d’incertitudes pèse sur l’investissement, l’embauche et la transmission. Face à cela, la CPME rappelle ses lignes rouges et ses priorités pour redonner de la visibilité aux chefs d’entreprise.

Un diagnostic lucide

Partout sur le terrain, les dirigeants et leurs salariés tiennent la barre : l’activité se maintient et le chômage ne s’envole pas. Cette résilience ne doit pourtant pas masquer la réalité : défaillances au plus haut, moral en berne et exaspération face à l’absence de cap économique clair.

« La France ne peut pas se permettre 18 mois d’attentisme jusqu’à la prochaine présidentielle. » a estimé Amir Reza-Tofighi dans Les Echos.

Les positions clés de la CPME

  • Stabilité et visibilité : un cap économique lisible est indispensable pour décider d’investir, d’embaucher et de transmettre. Sans stabilité politique, pas de développement durable des entreprises dans les territoires.

  • Aucune nouvelle pression fiscale sur les entreprises : avec un niveau de prélèvements déjà record, la priorité est de ne pas alourdir le coût du travail ni la fiscalité qui pèsent sur la compétitivité. Le budget présenté en juillet ne saurait être qualifié de « pro‑entreprises » ; au mieux, il protège en n’augmentant pas la fiscalité. La prochaine étape doit être un budget qui soutienne réellement l’activité.

  • Choc de simplification : procédures, normes, contrôles et délais administratifs doivent être allégés pour libérer du temps utile à la production et à l’emploi : « Dans les 18 prochains mois, il y a quelque chose qui ne coûte rien à l’État : simplifier la vie des entreprises. » a plaidé Amir Reza-Tofighi sur Sud Radio. 

« Attaquer l’entreprise, c’est la pire chose à faire aujourd’hui. »

Amir Reza-Tofighi, Président de la CPME

Cap sur l’action

La CPME appelle les responsables politiques à assumer rapidement des décisions lisibles, à la hauteur des enjeux de terrain. Elle réaffirme aussi sa confiance dans celles et ceux qui font tourner le pays : les entrepreneurs et leurs salariés, qui continuent à produire malgré les vents contraires.

Enfin, la Confédération soutient l’idée d’une place plus grande donnée aux entrepreneurs dans la décision publique, y compris pour traiter des sujets stratégiques comme la dette de l’État : la culture du résultat, de l’efficacité et du compromis qui prévaut dans les PME peut utilement inspirer l’action publique.

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